FABRICE : Un jour viendra. La vie de chacun à chacun pour chacun hors de la portée de quiconque n’est pas chacun. Des portes largement ouvertes. Voilà ce que j’ai trouvé, simple, et qui t’échappe.
PAUL : Un désert.
Un temps.
FABRICE : Les images de l’Algérie reviennent dès qu’on parle de toi. L’avocat voudrait parler du père au procès. Les risques pris là-bas, la-casbah-la-canzonette. (...)
5 - Extérieur aube
KONRAD : Entrée de Denis. Il se penche pour acheter des tickets de tramway par la lucarne du kiosque ; alléluia. Voilà qu’ils nous envoient des prêtres
Américains. Les Américains viennent travailler chez nous dans la religion.
DENIS : S’il vous plaît un ticket, tarif normal. (...)
ZANZIBAR : Vous reconnaissez la graine.
PHILIBERT : Oui, c’est la même que…
ORMUZ le coupe : Vous avez la plante qui va avec. Or ce Cap de la Découverte dont parle Baudin, c’est l’île de Tachawani. On le sait grâce à d’Entrecasteaux, qui en 1792…
DAVIOUD : Il leur restait combien d’oxygène, à ce moment-là ?
DELANGRE : Environ sept heures, s’ils ont utilisé les réserves et qu’ils sont restés calmes, sans panique. Sept ou huit heures, maximum dix. C’est rien du tout, de toute façon. Il n’y avait plus rien à faire.
ALOU : Tu sais que mon avenir ne sera pas sur la falaise / tu sais que je compte partir faire ma vie en Côte d’Ivoire (où sont trois autres de mes frères).
Trois fois je t'ai demandé de me suivre, quatre fois tu m'as répondu non. (...)
OLGA : Est-ce que Maman aura été heureuse ?
IRINA : Ne change pas de sujet, Olga : tu as un amoureux, oui ou non ?
BRAHE
La vérité, c’est que les étoiles naissent, vivent et meurent, comme nous. La vérité, c’est que l’univers est vivant. (Un temps). Vous ne dites rien ? (...)
P3 : Je raisonne en même temps que toi, tu peux choisir un autre chemin mais en même temps c’est bien aussi d’essayer d’être logique… d’avancer dans une seule…
H1 : Oui / je ne sais pas, c’est idiot. (...)
BONDEKO (il chante) : Pimpompolé, ah mundele madésu a yé… Le Blanc-haricot est arrivé, il faut l’accueillir, pimpompolé…
JUILLET : Bonjour.
BONDEKO : « Kin services à votre service », chef.
La scène se déroule dans une salle de classe
La porte de la salle s’ouvre brutalement. Dans un premier temps, on ne voit personne.
L’HOMME (off) : Par ici. Dépêche-toi. Ici tout de suite ou j’appelle la sécurité. TU RENTRES ICI J’AI DIT.
L’homme entre, traînant derrnière lui une femme : elle porte des menottes ou une camisole de force ; ses chevilles entravées expliquent sans doute sa difficulté à avancer.