JOCELYN – Je suis d’astreinte. Je dois rester joignable. L’aéroport peut appeler à n’importe quel moment.
LA PSY – Bon…
JOCELYN – La sécurité d’abord. Donc concrètement (pianotant sur son calendrier électronique :) Pénélope rentre de Bretagne dimanche. Elle reprend le collège lundi, on sera en semaine 10, je vous propose de la prendre en rendez-vous jeudi à 18h, après l’athlétisme.
LA PSY – Entendu. Après l’athlétisme.
JOCELYN – Vous ne notez pas ?
LA PSY – (montrant sa tête :) J’ai mon agenda là.
JOCELYN – Logique : pour une spécialiste de la mémoire… Je ne sais pas comment vous faites. (Montrant son Smartphone :) Moi si je n’avais pas ma laisse électronique…
LA PSY – (se levant :) Où est-elle, en Bretagne ?
JOCELYN – Cap Fréhel. Elle voulait voir les oiseaux. Elle est dingue des oiseaux.
LA PSY – Ah oui ?
JOCELYN – (tout de suite, inquiet, se levant à son tour :) Pourquoi : ça corrobore ?
LA PSY – (reprenant :) Ça .. ?
JOCELYN – Ça a l’air de vous inquiéter.
LA PSY – Pas du tout. C’est très bien, les oiseaux. (A la porte :) Une dernière chose qui va sûrement vous agacer, ou vous inquiéter, ou les deux…
JOCELYN – Vous voulez qu’on se revoie.
LA PSY – Vous avez deviné. Un jour où vous n’êtes pas d’astreinte. Où vous avez coupé votre… laisse. (Un temps). Rien ne presse. Vous dormez bien ?
JOCELYN – Rassurez-moi, docteur : vous ne faites pas partie de ces psys qui mettent les problèmes des enfants sur le dos des parents ?
LA PSY – Qu’est-ce que vous en pensez, vous ?
JOCELYN – Je dors très bien.
LA PSY – On prendra rendez-vous jeudi. Après l’athlétisme.
Il est sorti.
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Disponibles en tournée :
-- Tant que nos coeurs flamboient, tout public, Cie Souffle 14, mes Laurent Contamin
- Pour un oui ou pour un non, de Nathalie Sarraute, Cie Ô Perchée
