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Laurent Contamin
auteur, metteur en scène, comédien
5 spectacles contés à jouer partout
Juby, En attendant Dersou , En pure Perte, Signé Kiko et Les Murmures de Haute-Claire  en tournée "à la carte" (musées, théâtres, bibliothèques, établissements scolaires, à domicile...), prenez date ! (onglet cont@ct, ci-dessus)
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Un clic, un texte
L'Enfant et la rivière
d'après Henri Bosco

D’après Henri Bosco
Spectacle scénographique de Laurent Contamin, tout public dès 7 ans
Pour deux comédiens
scénographie Jean-Baptiste Manessier
lumières Henri-Claude Solunto
son Thomas Fehr
peintures Fabienne Delude
avec Jean-Baptiste Manessier, et en alternance Gabriel Callies et Eddy Azzem
production théâtre jeune public de strasbourg, CDN d'alsace
Repertoire TJP,
Création mai 2003, production du TJP Strasbourg.
Tournée à la Saline à Soultz-sous-Forêts (67), reprise à Strasbourg en février 2004, au théâtre Kalliste à Ajaccio et dans les instituts français du Maroc (Casablanca, Oujda, Rabat) 


© Anne-Sophie Tschiegg

Qu’est-ce qu’il y a après l’enfance ?
L’Enfant et la Rivière, c’est l’histoire, en Provence, d’un enfant qui, grâce à une rivière et l’aventure qu’elle lui fait vivre, découvre tout à la fois l’amitié, la nature, l’inconnu, l’autre et la liberté. Un récit initiatique, donc, un roman d’apprentissage.
En se laissant dériver sur une barque, le jeune Pascalet va apprendre à vivre dans la nature, et il délivrera Gatzo, un enfant volé à la peau foncé, son alter ego. Ensemble, ils vivront sur la rivière comme deux petits Mohicans : Pascalet apprendra à sentir les villages de loin, à trouver les sources, à pêcher. Ils vont croiser Bargabot le braconnier, la jeune Hyacinthe, l’âne Culotte... Gatzo retrouvera son grand-père, marionnettiste dans un théâtre ambulant, et Pascalet et lui décideront d’être frères.
Ici, la rivière est l’occasion d’une fugue. Il s’agit de quitter du connu pour aller on ne sait où : "Comment vivre sans inconnu devant soi ?" demandait René Char, originaire lui aussi du Lubéron.

Métaphysique du bricolage
Sur scène, pour raconter et jouer cette histoire, un père et son fils. J’ai demandé à Jean-Baptiste Manessier d’assurer à la fois la scénographie du spectacle et d’interpréter sur scène le rôle de l’adulte. Celui-ci tente de donner envie à son fils de se confronter à la matière, au réel ; ensemble, peu à peu, ils vont créer du jeu, c’est-à-dire du sens, du rêve, du vivant. Au seuil de l’âge adulte, l’adolescent se verra transmettre quelques questions vitales comme l’importance de l’autre, la beauté de la nature, la nécessité de la séparation, la confiance en l’inconnu, l’estime de soi, ...
Il s’agit aussi pour moi de défendre auprès des enfants l’idée qu’il n’y a pas que les jeux vidéo, en consoles ou en réseaux, qui peuvent nous faire rêver et stimuler notre imaginaire ; je veux montrer la magie du rafistolage, du découpage, du collage, du perçage, du pliage... Bref du bricolage.

Bosco, aux confins du réel et du mystère
Bosco n’a pas écrit pour le théâtre, et pourtant l’univers qu’il propose s’y prête merveilleusement car son œuvre est toujours l’histoire d’une réinvention du monde ; en l’occurrence, ici, d’une réinvention de son enfance. Entre réalisme et fantastique, il nous emmène dans cette zone floue où ce qui est vrai n’est pas tant ce qui s’est réellement passé que ce qui fait rêver et vivre.

« On m'a dit quelquefois vif à saisir la réalité concrète des choses. C'est vrai. J'aime voir, sentir, toucher, comprendre. La vie a des âcretés, des saveurs, des déplaisirs et des félicités que j'éprouve avec une singulière véhémence (...). Mais il n'y a rien de concret pour moi qui ne se double d'une émotion étrange, d'un mouvement mental, d'une image spirituelle, que je ne saurais d'abord définir, mais qui ébranlent de lointains échos, évoquent des figures, organisent des événements, dressent des décors, et composent ces songes dont apparemment rien ne lie l'existence aux objets (que l'on dit réels) d'où ils semblent avoir trouvé leur origine...»
Henri Bosco, Le jardin des Trinitaires


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